Achtung ! Das ist Deutschland !!!

Allemagne 2 - Espagne 0...

Que dire... si peu, tellement la démonstration a été incontestable.

Le cinglant 7-0 du Bayern à l'équipe (ou les restes) considérée comme la meilleure de l'ère nouvelle du football reflète aussi tant de choses.

• le modèle allemand : avec une capacité à développer et structurer leur football, les clubs allemands sont aujourd'hui au premier plan, et ce sans fanfarroner à l'aide de pétro-dollars ou autre source oculte de financement. Non! Ils savent remplir des stades, ils savent exploiter l'accueil de compétitions internationales pour y développer leurs stades nouvelle-génération, ils savent faire recette et réinvestir leur argent.
• une génération dorée : si les résultats internationaux parlent en faveur des espagnols, il ne faut pas oublier trop vite cette équipe de la Mannschaft qui grandit peu à peu avec de vrais joueurs d'un statut international. Ils continuent en grand nombre à jouer ensemble en club, et progressent ensemble (à l'instar d'un real et d'un barça qui regroupent plus de 50% de la roja).
• un championnat compétitif : à la différence de la Liga, la Bundesliga est un championnat difficile qui n'est pas écrasé depuis l'antiquité par 2 clubs. Certes le Bayern est souvent en haut du classement, mais l'exemple de Dortmund montre que les écarts ne sont pas abyssaux. Cette compétitivité au quotidien force ces équipes à se préparer aux grands matchs, à la concurrence permanente... au haut niveau.
• un nouvel intérêt médiatique : les media (par ignorance) ont généralement délaissé le championnat allemand. En dehors du championnant anglais blingbling, le jeu à l'italienne fatigue, le suspense espagnol ennuie, les nancy/sochaux typically so french désespèrent. Le championnat allemand a toujours été spectaculaire : frappes des 40 mètres, gamelles et poteaux fracassés sont une marque de frabrique qui étonne toujours et séduise sensiblement. Mais il manquait un peu de clinquant à ce contenu, chose en passe de changer avec l'arrivée très médiatisée d'un Guardiola, et la médiatisation de leurs résultats sur le plan européen.

Les allemands sont de retour, et au final on ne peut que se réjouir de voir la hiérarchie bousculée, et remettre en cause certains préjugés stagnants du football.